Jeudi 25 mai. Beitostølen - Vågåmo. Km 2,450.

Parti tôt pour éviter le vent, il me trouve dès le départ à la sortie de Beitostølen.

Temps maussade, le soleil annoncé n'est pas au rdv, il est resté coincé dans l'autre vallée. 

Une montée sportive mais agréable jusqu'au 1er col à 1200m - ça réveille -  avant de descendre sur le hameau de Bygdin. Le gîte d'étape dégage ici un confort bien norvégien, qui me rappelle les gites qu'on a connus à ski de fond en 2002, un style différent du gîte du Pré d'haut à Chapelle des Bois. 

Longue ligne droite interminable (5 - 6 kms) pour atteindre le col de Valdresflye, 1389m, c'est presque le plus haut sommet de mon voyage. Je sais qu'il y a la haut une cabane, ça va être bon, j'ai le goût du café au fond du gosier. 

Raté - la cabane est fermée.

Discussion avec un groupe de skieurs en train de préparer les peaux de phoque pour monter au sommet voisin, altitude 2,200m. Et j'apprends  .... que la route de Grotli à Geiranger ouvrira demain "you're lucky" me disent ils, puisque je la prends après demain.

La descente est périlleuse, je la fais au ralenti : il s'est mis à pleuvoir légèrement, la route est mouillée,  et les rafales de vent viennent sur le côté, la température est tombée à 3,  c'est très désagréable pour mon pauvre corps. 

Et malgré tout, ça reste beau, à naviguer entre champs de neige et lacs en plein dégel, un passages à noter ☆☆☆☆.

Entrée dans le Jothuneimen, un parc nature qui attire skieurs,  randonneurs et pêcheurs. Des camping cars sont parfois installés seuls sur un parking au dessus d'un lac, c'est autorisé. Le long de la route, de nombreux camps de hytters, avec leurs toits végétaux,  les premiers troupeaux de rennes (Gabin dirait que les vaches elles sont bizarres ici), la rivière, de l'eau partout.

Je finis par trouver à 20 kms de l'arrivée mon 1er café ouvert, hameau de Randsverk, une brochure locale le décrit comme "ein Paradies zum Radfahren" , et la fille qui pose sur la brochure est très jolie.

La fin est facile, une légère montée où je rattrape une jeune allemande partie pour 2 mois, son vélo pèse 20 kgs et ses bagages tout autant. On ne court pas dans la même catégorie (âge, poids, confort), mais on court après la même chose qu'on ne sait d'ailleurs pas définir. Seule en camping, il faut le faire, ça me rappelle une nantaise croisée avec Evelyne à Angers, partie sur un coup de tête pour Constantinople, ça lui avait pris 3 mois, elle avait dû grandir tout d'un coup de 3 ans. Je pense à Elina, puis Naomi, et un peu plus tard Mahalia.... chiche ?

J'étais content d'être monté bien haut, la route me fait redescendre bien bas car Vågåmo est à 400m, et demain, il faudra tout recommencer.

Mais demain est un autre jour, pas comme les autres...

Comments

[Loopingloo]

Et il faut parfois prendre une autre route malgré les rdv qui peuvent s'y trouver...

Une bouteille à la mer finit toujours par arriver

Avec de la patience et beaucoup de croyance....

[elisabethbets]

A.de Vigny, J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois...

...Monts gelés et fleuris, trône des 2 saisons, dont le front est de glace et les pieds de gazons, c'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre les airs lointains d'un cor mélancolique et tendre...