Étape 25 - Etape contre la montre - km 2,196

2 juillet 2013

Étape 25 - Etape contre la montre - km 2,196

La météo n'est pas tendre ce matin, notre buffet-breakfast au camping commence par une longue négociation. La météo prévoit une diminution progressive de la quantité de pluie de 0.05 mm par heure, la pluie doit cesser vers 19 h. Le vent du Nord, lui, va aller croisssant. On se met d'accord pour partir à 10h30, on aura à ce moment 0.45mm de pluie. Il ne reste plus qu'à décider comment s'habiller. Pour le choix des gants, il y a 2 écoles : tu pars sans gant, et dès que tu sens le froid, tu mets tes gants gardés bien au sec. Ou bien : tu mets d'entrée tes gants d'hiver, et dès qu'ils sont trempés, tu gèles.

Ce contre-temps permet à chacun de vaquer à ses occupations favorites : sieste, consultation des news, mails, bricolage des photos, mise à jour du blog. Aucun de nous n'en profite pour faire sa lessive.

15h00
"C'était pas si pire" nous dit un Christian tout trempe à lavette (trempé jusqu'aux os) dans l'escalier qui monte à notre chambre.

On a finalement passé une bonne journée, la pluie et le vent se sont calmés à 10h30 au moment du départ. On roule bien sur route mouillée, on atteint Fagernes à 25 kms au bout d'une heure, et dans l'euphorie, on rate la bifucartion pour le Cap Nord.
Il nous faut 7 kms pour s'en rendre compte, on fait demi-tour, on croise - en sens inverse - le même chien de traîneau qui a très légèrement changé de position, on reconnaît le café oú on a hésité à s'arrêter, et on retrouve notre route, on se sent bien, c'est une route secondaire sans circulation, on peut rouler au milieu sur la ligne blanche.
Tout d'un coup, l'un de nous crie 'ça vous dit 10 kms en 20 minutes?', ce n'est pas une question en l'air, c'est quelqu'un qui avait consulté les horaires du prochain ferry et se rend compte qu'on peut éviter de poireauter 50 minutes à l'embarcadère. Les habitués du vélo imaginent la suite, et dans une excitation bien chargée d'adrénaline, on saute sur le bateau au moment oú il largue les amarres. On est trempé, on ne s'est même pas rendu compte qu'il s'était remis à pleuvoir.
Les 20 minutes passées avec notre café chaud sur le ferry ont un parfum de victoire, on se congratule, on a gagné, on l'a fait.
Et quand, en fin d'après midi, on regarde dans nos fauteuils bien doux l'étape contre la montre par équipe, on a une pensée commune 'mais c'est exactement ce qu'on vient de faire'.

Pour les 25 derniers kms, la pluie revient, mais c'est une pluie chaude dans laquelle on se sent bien. A tel point qu'on est presque déçu d'arriver déjà à Lyngseidet, on a toujours du mal à sortir d'un bain chaud...

On a choisi aujourd'hui de loger à hôtel, le Magic Mountain Lodge, moins cher que le camping de Tromsø. L'hôtel est tenu par un jeune couple très accueillant, à l'allure sportive, l'endroit est très populaire pour la rando à ski, on vient du monde entier et surtout depuis la Suisse'.
Malgré un look qui évoque les couloirs d'un hôpital, on attribue une très bonne note à cet établissement. Et on sent que le repas ce soir sera à la hauteur.

En résumé, c'était pas si pire! On est juste étonnés par le retour des paysages 'à la normale', certes on longe des fjords, mais la végétation est abondante, peut être un effet du Gulf Stream.